Loading

– Le Bal des Enragés – Mononc’ Serge

OK je suis un peu à la bourre pour cet article mais il faut dire que la période est très riche en ce moment de mon côté ce qui m’oblige à prioriser 2-3 choses. Bref, il ‘empêche que je me dois de raconter ce qui a été pour moi le concert le moins tranquille que j’ai eu l’occasion de faire jusqu’à maintenant.

Comme à chaque fois je me suis renseigné sur le groupe, trop peu je pense, écouté quelques chansons, une en fait faute de temps toujours, et quelques heures avant d’aller au Ninkasi un collègue me dit « oulà tu vas là bas, fait attention ça va être chaud ! ». Il était bien en deçà de ce que je pouvais imaginer ! Un bon Big Kahuna plus tard me voici en tee-shirt à faire la queue pour rentrer dans l’arène, le Kao portera bien son nom ce soir là. En observant le public je commence à prendre la mesure de ce que j’avais pu récolter comme informations avant de venir, une chose est sûr ça va bouger, pogoter à tout va. Les colliers de clous, piercing et autres crêtes à l’iroquois sont de sortie, les fans sont déjà en transe, j’aurais du mettre mon armure de guerrier, j’aurais du…

La première partie est relativement tranquille, Mononc’ Serge seul  la guitare, rockeur dans l’âme, punk dans l’expression nous balance ces odes à la patate tout droit venu du Canada. Il n’en fallait pas autant pour chauffer le public qui reprendra à cœur joie l’apologie de la bière quelques riffs plus tard. Belle entrée en matière, le temps que le Ninkasi Kao se remplisse et fasse salle pleine pour la tête d’affiche. Je vous invite à aller découvrir ce personnage déjanté, bourré d’humour et touchant malgré sa tendance à  chanter gueuler brailler dans le micro.

Changement de plateau, je me rapproche de la scène, le public s’intensifie, la nana à mes côtés ne se contrôle plus, à ce moment là je me demande ce que je fais là mais je trépigne d’impatience car on peut s’attendre à de chouettes images (je vous laisse juger). La lumière tombe, ça gueule derrière moi, il y a un gros mouvement de foule, je sais alors qu’il va falloir que je me tienne et je vois les artistes débouler sur scène, j’ai arrêté de compter à 15, ils sont trop nombreux !!! C’est parti pour un marathon mené par Le Bal des Enragés !! Impossible de rester en place, obligé de me tenir à la scène et j’encaisse les coups tentant tant bien que mal de faire quelques photos et je ne suis pas le seul à subir. Premier morceau fini, ça enchaîne sur un gros RATMKilling in the Name, il va falloir tenir car j’ai bien l’impression que ça va être chaud pendant un temps. La nana en transe dans un élan de lucidité me demande si ça va, je sais plus trop ce que j’ai répondu mais durant la 3° ou 4° chanson je capitule et bat en retraite vers le fond de la salle prenant au passage quelques clichés du public, très graphique ça marche à chaque fois.

Le Bal des Enragés c’est un regroupement de grands noms du rock/punk/métal/fusion français qui pour l’heure reprennent des titres de grands groupes tels Noir Désir, Marylin Manson, Green Day, et j’en passe. Ce sont donc des membres de Lofofora, Parabellum, Tagada Jones, La Phaze entre autres que nous retrouvons sur scène et bon sang quelle énergie ! Encore plus que la musique il y a un univers où l’on retrouve aussi des performers avec leurs meuleuses à étincelles, éventails enflammés ou encore de nombreux déguisements pour le plaisir des yeux. C’est sans aucun doute un concert à vivre du début à la fin et malgré l’impression d’être passé dans un mixeur j’y retournerai pour slammer moi aussi.

Le Bal des Enragés

Mononc’ Serge